3 idées fausses sur l'auto-empathie

La plupart des gens admirent les personnes qui font preuve de compassion. Au fait, nous aimons tous une bonne histoire de héros! Surtout lorsqu’une catastrophe survient, les personnes qui prennent le temps de reconnaître la souffrance des autres sont respectées et applaudies.

Cependant, lorsque cette compassion doit être tournée vers nous-mêmes, beaucoup trouvent le concept d’auto-empathie plus difficile à avaler. 

Toutes sortes d’idées fausses sont faites sur l’autocompassion, cependant, avant d’entrer dans le vif du sujet, prenons un moment pour comprendre ce que signifie l’autocompassion.

Qu’est-ce que l’autocompassion (ou l’auto-empathie)?

L’autocompassion exige que vous:

  1. soyez conscient(e) de votre souffrance ;
  2. abordiez votre souffrance avec un sentiment d’acceptation et de gentillesse ;
  3. reconnaissiez qu’éprouver la douleur fait partie de l’expérience humaine.

Les fausses croyances sur la compassion envers soi-même

Fausse idée #1: l’autocompassion est une pratique qui conduit à l'apitoiement sur soi-même

En réalité, l’autocompassion conduit à l’opposé des croyances populaires et est loin d’être une forme d’apitoiement.

Au contraire, les gens qui pratiquent l’autocompassion s’attardent beaucoup moins sur leur sort, car l’autocompassion ne vise pas à minimiser ou à maximiser la douleur, mais plutôt à la reconnaître pour ce qu’elle est.  

Ainsi, reconnaître et accepter une peine peut nous aider à porter un regard équilibré sur la situation. 

Thérapeute à Montréal

Fausse idée #2: être auto-empathique vous fera sentir pire

Pour certaines personnes, l’évitement de toute douleur émotionnelle est devenu un automatisme. Ainsi, lorsqu’elles commencent à pratiquer l’autocompassion, elles ne savent pas comment gérer l’explosion initiale d’émotions qu’elles ressentent. 

Bien qu’il puisse être difficile (et désagréable) de ressentir ces émotions tout d’un coup, reconnaître nos souffrances est la première étape vers le traitement de nos émotions et la capacité de les comprendre et de les accepter.

Fausse idée #3: Être autocritique vous met au défi et vous pousse à réussir

Beaucoup pensent que cette voix intérieure qui signale toutes nos erreurs nous motive à faire mieux. Cependant, des études ont montré qu’avoir de l’empathie envers soi-même à la suite d’un échec perçu est en fait un moyen beaucoup plus efficace de s’améliorer.

D’ailleurs, l’apport positif de la pratique de l’empathie a été le sujet de plusieurs études, surtout sur la performance académique (Mireille Hamel, Université de l’Alberta).

L’autocompassion, par où commencer

Thérapie pleine conscience

Faire preuve de compassion envers soi-même peut être difficile pour certaines personnes qui ont soit tendance à éviter leurs émotions douloureuses ou ont tendance à s’apitoyer sur leur sort. 

Trouver un équilibre où la personne est en mesure d’évaluer ses émotions et les accepter pour ce qu’elles sont, demande un certain niveau d’apprentissage et une volonté à faire le cheminement nécessaire pour en arriver là. Patience et ouverture d’esprit devront donc au rendez-vous! 

Si vous souhaitez de l’aide pour faire taire votre voix autocritique et développer les compétences nécessaires pour faire preuve d’autocompassion, la thérapie en relation d’aide est un excellent moyen d’entreprendre cette merveilleuse aventure qui vous permettra de partir à la découverte de votre moi profond.